Face à cette question, il faut distinguer d’une part la catastrophe écologique, d’autre part le fait que sur le plan politico-économique, les véritables limites du capitalisme sont écologiques et ne sont donc pas celles que prétendait diagnostiquer la pensée communiste depuis la prédiction (erronée) de Marx.
Pour ce qui est de la catastrophe écologique proprement dite, comme beaucoup, j’en ai pris conscience progressivement depuis 2010. Mais en tant que philosophe, je réfléchis depuis 2005 sur ce que l’on appelle la « crise du sens », que j’analyse pour ma part comme une crise de la réflexivité, et qui s’était creusée en réalité depuis 1970 en parallèle avec l’avènement du consumérisme.
Or, je me suis aperçu que la catastrophe écologique actuelle est en fait une conséquence de cette crise de la réflexivité, et c’est pourquoi je plaide pour de « nouvelles Lumières » comme conditions d’un véritable âge écologique.