En tant que jeune maman, j’aime faire le lien entre l’engagement pour le vivant et le fait de devenir parent.
A la naissance de mon fils, je suis devenue responsable de cet autre être vivant. Je n’avais aucune expérience et encore moins de diplôme qui me préparait aux soins du quotidien qu’implique la parentalité. Pourtant, m’a été confiée la lourde responsabilité de le nourrir, de le protéger, de le guider dans son développement et de le représenter jusqu’à sa majorité. Car au regard de notre société, ce ne sont pas les diplômes ou les connaissances médicales et pédiatriques qui fondent la légitimité à représenter un autre être humain mais la filiation, le lien d’amour qui vous rend capable d’apporter les meilleurs soins à cet être. A contrario, si vous vous occupez mal de votre enfant, et que celui-ci apparaît en danger à vos côtés, les services sociaux de l’État décideront de vous confisquer la garde et de le placer sous tutelle.
Concernant la nature, nous en sommes arrivés au point où les dangers auxquels elle est exposée justifient notre intervention au plus haut niveau. Théoriquement, les forêts sont placées sous la sauvegarde de la Nation et l’Etat doit assurer la préservation de l’ensemble du territoire français afin de garantir notre droit à un environnement sain (comme prévu dans la Charte de l’environnement).
Cependant, les gouvernements successifs ont démontré leur incapacité à prendre soin de notre Terre, à la préserver et à assurer sa santé et sa sécurité. C’est donc à nous, gardiens et gardiennes qu’il revient la responsabilité de récupérer la tutelle sur les entités naturelles, en les défendant face aux politiques écocidaires et destructrices. Cette tutelle, nous en sommes toutes et tous légitimes du moment qu’il existe un lien d’amour, d’empathie et de respect.De la même manière qu’on apprend à être parents grâce à nos enfants, il nous appartient de devenir gardiens de la nature en suivant l’enseignement de la Terre.